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ville ; celui-ci s’est montré profondément touché des bontés de S. A., mais il est toujours resté dans une complète réserve au sujet de sa tristesse. C’est peut-être une peine de cœur ?

— On le dit pourtant fort amoureux de sa femme ; elle ne lui donne aucun motif de jalousie. Je la rencontre souvent dans le monde : elle est fort entourée, comme l’est toujours une jeune et charmante femme, mais sa réputation n’a jamais souffert la moindre atteinte.

— Oui, le marquis se loue toujours beaucoup de sa femme… Il n’a eu qu’une très-petite discussion avec elle au sujet de la comtesse Sarah Mac-Gregor.

— Elle la voit donc ?

— Par le plus malheureux hasard, le père du marquis d’Harville a connu, il y a dix-sept ou dix-huit ans, Sarah Seyton de Halsbury et son frère Tom, lors de leur séjour à Paris, où ils étaient patronnés par madame l’ambassadrice d’Angleterre. Apprenant que le frère et la sœur se rendaient en Allemagne, le vieux marquis leur donna des lettres d’introduction pour le père de monseigneur, avec lequel il