Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mentaire ; il était riche, il cachait ses inclinations perverses sous des dehors hypocrites ; il épousa mademoiselle de Lagny. Quelque temps dissimulés, les vices de cet homme se développèrent bientôt : dissipateur, joueur effréné, adonné à la plus basse crapule, il rendit sa femme très-malheureuse. Elle ne se plaignit pas, cacha ses chagrins, et après la mort de son père se retira dans une terre qu’elle fit valoir pour se distraire. Bientôt son mari eut englouti leur fortune commune dans le jeu et dans la débauche ; la propriété où s’était retirée madame Georges Duresnel fut vendue. Alors elle emmena son fils et alla rejoindre sa parente, la marquise d’Harville, qu’elle aimait comme sa sœur. Duresnel, ayant dévoré son patrimoine et les biens de sa femme, se trouva réduit aux expédients ; il demanda au crime de nouvelles ressources, devint faussaire, voleur, assassin, fut condamné au bagne à perpétuité, enleva son fils à sa femme pour le confier à un misérable de sa trempe… Vous savez le reste.

— Mais comment monseigneur a-t-il retrouvé madame Duresnel ?