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francs d’or, et vous les remettrez à Joseph si je suis sorti.

— Ce matin ?

— Ce matin…

— Dans une heure les fonds seront ici… Monsieur le marquis n’a plus rien à me dire ?

— Non, monsieur Doublet.

— Cent vingt-six mille francs de rente en sacs ! en sacs ! — répéta l’intendant en s’en allant. — C’est un beau jour pour moi que celui-ci ; je craignais tant que cette ferme si à notre convenance ne nous échappât… Votre serviteur, monsieur le marquis.

— Au revoir, monsieur Doublet.

À peine l’intendant fut-il sorti, que M. d’Harville tomba sur son fauteuil avec accablement ; il appuya ses deux coudes sur son bureau, et cacha sa figure dans ses mains.

Pour la première fois depuis qu’il avait reçu la lettre fatale de Sarah, il put pleurer.

— Oh ! — disait-il — cruelle dérision de la destinée… qui m’a fait riche !… Que mettre