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n’eut pas le courage d’aller à cette seconde fête, et rentra chez elle.

Ce contre-temps perdit tout.

M. de Graün, ainsi que presque toutes les personnes de la société de la comtesse ***, était invité chez madame de Nervol. Rodolphe l’y conduisit rapidement, avec ordre de chercher madame d’Harville dans le bal, et de la prévenir que le prince, désirant lui dire le soir même quelques mots du plus grand intérêt, se trouverait à pied devant l’hôtel d’Harville, et qu’il s’approcherait de la voiture de la marquise pour lui parler à sa portière pendant que les gens attendraient l’ouverture de la porte cochère.

Après beaucoup de temps perdu à chercher madame d’Harville dans ce bal, le baron revint… Elle n’y avait pas paru.

Rodolphe fut au désespoir ; il avait sagement pensé qu’il fallait avant tout avertir la marquise de la trahison dont on voulait la rendre victime ; car alors la délation de Sarah, qu’il ne pouvait empêcher, passerait pour une