Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/277

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de peine à combattre et à détruire en partie… Enfin cette rivale, que j’ai toujours redoutée par pressentiment, et qui plus tard pouvait tant gêner mes projets… cette rivale sera perdue demain… Écoutez-moi, ceci est grave… Tom.

— Vous vous trompez, jamais Rodolphe n’a songé à la marquise.

— Il est temps maintenant de vous donner quelques explications à ce sujet… Beaucoup de choses se sont passées pendant votre dernier voyage… et, comme il faut agir plus tôt que je ne pensais… ce soir même… en sortant d’ici, cet entretien est indispensable… Heureusement nous sommes seuls.

— Je vous écoute.

— Avant d’avoir vu Rodolphe, cette femme, j’en suis sûre, n’avait jamais aimé… Je ne sais pour quelle raison elle éprouve un invincible éloignement pour son mari, qui l’adore. Il y a là un mystère que j’ai voulu en vain pénétrer. La présence de Rodolphe avait excité dans le cœur de Clémence mille émotions nouvelles. J’étouffai cet amour naissant par des révéla-