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du nom des duchesses actuellement à Paris, et il avait obtenu les renseignements dont nous venons de parler.

Rodolphe comprit tout…

Il n’avait aucune raison de s’intéresser à madame de Lucenay ; mais il ne put s’empêcher de frémir en songeant que si elle avait réellement rendu visite au charlatan, ce misérable, qui n’était autre que l’abbé Polidori, possédait le nom de cette femme, qu’il avait fait suivre par Tortillard, et qu’il pouvait affreusement abuser du terrible secret qui mettait la duchesse dans sa dépendance.

— Le hasard est quelquefois bien singulier, monseigneur — reprit M. de Graün.

— Comment cela ?

— Au moment où M. de Grangeneuve venait de me donner ces renseignements sur M. et sur madame de Lucenay, en ajoutant assez malignement que le retour imprévu de M. de Lucenay avait dû contrarier beaucoup la duchesse et un fort joli jeune homme, le plus merveilleux élégant de Paris, le vicomte de Saint-Remy, M. l’ambassadeur m’a demandé si