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grimpantes qu’il tirait à lui par petites secousses. Il finit par les détacher de l’arbre qui les soutenait ; elles tombèrent, et le duc s’en trouva pour ainsi dire couronné.

Alors ce furent des éclats de rire si glapissants, si fous, si étourdissants, que madame d’Harville eût fui cet incommode et fâcheux personnage, si elle n’eût pas aperçu M. Charles Robert (le commandant, comme disait madame Pipelet) qui s’avançait à l’autre extrémité de l’allée. La jeune femme craignit de paraître ainsi aller à sa rencontre, et resta auprès de M. de Lucenay.

— Dites donc, madame Mac-Gregor, je devais joliment avoir l’air d’un dieu Pan, d’une naïade, d’un Sylvain, d’un sauvage, sous ce feuillage ? — dit M. de Lucenay en s’adressant à Sarah, auprès de laquelle il alla brusquement s’étaler. — À propos de sauvage, il faut que je vous raconte une histoire outrageusement inconvenante… Figurez-vous qu’à Otaïti…

— Monsieur le duc !… — lui dit Sarah d’un ton glacial.