air parfaitement royal ; elle dut accepter les prédictions à demi réalisées de la highlandaise, et persister dans sa croyance à une destinée souveraine…
La marquise et Sarah avaient aperçu Rodolphe dans le jardin d’hiver, au moment où elles y descendaient ; mais le prince parut ne pas les voir, car il se trouvait au détour d’une allée lorsque les deux femmes arrivèrent.
— Le prince est si occupé de l’ambassadrice — dit madame d’Harville à Sarah — qu’il n’a pas fait attention à nous…
— Ne croyez pas cela, ma chère Clémence — répondit la comtesse, qui était tout à fait dans l’intimité de madame d’Harville ; — le prince nous a au contraire parfaitement vues ; mais je lui ai fait peur… Sa bouderie dure toujours.
— Moins que jamais je comprends son opiniâtreté à vous éviter : souvent je lui ai reproché l’étrangeté de sa conduite envers vous… une ancienne amie. « La comtesse