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et de feuilles du même arbuste, parmi lesquelles des diamants, à demi cachés çà et là, brillaient comme autant de gouttes d’étincelante rosée ; une guirlande semblable était placée avec grâce sur son front pur et blanc.

Le genre de beauté de la comtesse Sarah Mac-Gregor faisait encore valoir la marquise d’Harville.

Âgée de trente-cinq ans environ, Sarah paraissait à peine en avoir trente. Rien ne semble plus sain au corps que le froid égoïsme ; on se conserve long-temps frais dans cette glace.

Certaines âmes sèches, dures, inaltérables aux émotions qui usent le cœur, flétrissent les traits, ne ressentent jamais que les déconvenues de l’orgueil ou les mécomptes de l’ambition déçue ; ces chagrins n’ont qu’une faible réaction sur le physique.

La conservation de Sarah prouvait ce que nous avançons.

Sauf un léger embonpoint qui donnait à sa taille plus grande, mais moins svelte que celle de madame d’Harville, une grâce voluptueuse, Sarah brillait d’un éclat tout ju-