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à jour, grâce à la réflexion de la lumière sur les miroirs ; une palissade d’orangers aussi gros que ceux des Tuileries, et de camélias de même force, les premiers chargés de fruits brillants comme autant de pommes d’or sur un feuillage d’un vert lustré, les seconds émaillés de fleurs pourpres, blanches et roses, tapisse toute l’étendue de ces murs.

Ceci est la clôture de ce jardin.

Cinq ou six énormes massifs d’arbres et d’arbustes de l’Inde ou des tropiques, plantés dans de profonds encaissements de terre de bruyère, sont environnés d’allées marbrées d’une charmante mosaïque de coquillages, et assez larges pour que deux ou trois personnes puissent s’y promener de front.

Il est impossible de peindre l’effet que produisait, en plein hiver et pour ainsi dire au milieu d’un bal, cette riche et brillante végétation exotique.

Ici des bananiers énormes atteignent presque les vitres de la voûte, et mêlent leurs larges palmes d’un vert lustré aux feuilles lancéolées des grands magnoliers, dont quel-