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l’enfant autrefois confié à la femme Gervais, dite la Chouette.

» De cette lettre et des déclarations de la Chouette il résulte qu’une madame Séraphin, gouvernante d’un notaire nommé Jacques Ferrand, avait, en 1827, chargé Tournemine de lui trouver une femme qui, pour la somme de 1 000 francs, consentît à se charger d’un enfant de cinq ou six ans, qu’on voulait abandonner, ainsi qu’il a été dit plus haut.

» La Chouette accepta cette proposition.

» Le but de Tournemine, en adressant ces renseignements à Bras-Rouge, était de mettre ce dernier à même de faire rançonner madame Séraphin par un tiers, en la menaçant d’ébruiter cette aventure depuis long-temps oubliée. Tournemine affirmait que cette madame Séraphin n’était que la mandataire de personnages inconnus.

» Bras-Rouge avait confié cette lettre à la Chouette, cette associée depuis quelque temps aux crimes du Maître d’école ; ce qui explique comment ce renseignement se trouvait en possession du brigand, et comment, lors de sa rencontre avec la Goualeuse au cabaret du