— Comment ! toi aussi, vieux Murph ? à ce moment tu oses…
— Monseigneur, ce pauvre de Graün m’afflige… je désire partager sa punition.
— Monsieur mon charbonnier ordinaire, voilà un dévouement à l’amitié qui vous honore ; mais, sérieusement, mon cher de Graün, comment oubliez-vous que je ne permets la flatterie qu’à d’Harmeins et à ses pareils ? car, il faut être équitable, ils ne sauraient dire autre chose ; c’est le ramage de leur plumage ; mais un homme de votre goût et de votre esprit !… fi ! baron.
— Eh bien ! monseigneur — dit résolument le baron — il y a beaucoup d’orgueil, que Votre Altesse me pardonne, dans votre aversion pour la louange.
— À la bonne heure ! baron, j’aime mieux cela ; expliquez-vous.
— Eh bien ! monseigneur, c’est absolument comme si une très-jolie femme disait à un de ses admirateurs : Mon Dieu ! je sais que je suis charmante ; votre approbation est parfaitement vaine et fastidieuse. À quoi bon affirmer l’évi-