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comme un tambour-major, et dont le chapeau, largement bordé, était à demi caché par une touffe de plumes jaunes et bleues.

Les lanternes jetaient une vive clarté dans l’intérieur de cette voiture doublée de satin ; l’on pouvait y voir Rodolphe, assis à droite, ayant à sa gauche le baron de Graün, et devant lui le fidèle Murph.

Par déférence pour le souverain que représentait l’ambassadeur chez lequel il se rendait au bal, Rodolphe portait seulement sur son habit la plaque diamantée de l’ordre de ***.

Le ruban orange et la croix d’émail de grand-commandeur de l’Aigle d’or de Gerolstein pendaient au cou de sir Walter Murph ; le baron de Graün était décoré des mêmes insignes. On ne parle que pour mémoire d’une innombrable quantité de croix de tous pays qui se balançaient à une chaîne d’or placée entre les deux premières boutonnières de son habit.

— Je suis tout heureux — dit Rodolphe — des bonnes nouvelles que madame Georges me donne sur ma pauvre petite protégée de