Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sorte, parut impossible à l’abbé ; il dit franchement à Tom les raisons pour lesquelles le grand-duc ne consentirait jamais à une telle union.

Tom accepta ces raisons, en reconnut l’importance ; mais il proposa, comme un mezzo termine qui pouvait tout concilier, un mariage secret bien en règle, et seulement déclaré après la mort du grand-duc régnant.

Sarah était de noble et ancienne maison ; une telle union ne manquait pas de précédents. Tom donnait à l’abbé, et conséquemment au prince, huit jours pour se décider : sa sœur ne supporterait pas plus long-temps les cruelles angoisses de l’incertitude ; s’il lui fallait renoncer à l’amour de Rodolphe, elle prendrait cette douloureuse résolution le plus promptement possible.

Afin de motiver le brusque départ qui s’ensuivrait alors, Tom avait, en tout cas, adressé, disait-il, à un de ses amis d’Angleterre, une lettre qui devait être mise à la poste à Londres et renvoyée en Allemagne ; cette lettre contiendrait des motifs de retour assez puissants pour que Tom et Sarah se dissent