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salutaires s’enracinèrent pour toujours dans l’âme de Rodolphe ; plus tard, ces principes furent violemment ébranlés par les orages des passions ; mais jamais ils ne furent arrachés de son cœur… La foudre frappe, sillonne et brise un arbre solidement et profondément planté ; mais la sève bout toujours dans ses racines, mille verts rameaux rejaillissent bientôt de ce tronc, qui paraissait desséché.

Murph donna donc à Rodolphe, si cela peut se dire, la santé du corps et celle de l’âme ; il le rendit robuste, agile et hardi, sympathique à ce qui était bon et bien, antipathique à ce qui était méchant et mauvais.

Sa tâche ainsi admirablement remplie, le squire, appelé en Angleterre par de graves intérêts, quitta l’Allemagne pour quelque temps, au grand chagrin de Rodolphe, qui l’aimait tendrement.

Murph devait revenir se fixer définitivement à Gerolstein avec sa famille, lorsque quelques affaires fort importantes pour lui seraient terminées. Il espérait que son absence durerait au plus une année.