Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/173

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Allemandes, et l’affection générale consacra bientôt l’excessive bienveillance du grand-duc.

Voici donc notre couple établi à la cour de Gerolstein, parfaitement et honorablement posé, sans qu’il ait été un moment question de Rodolphe. Par un hasard heureux, quelques jours après l’arrivée de Sarah, ce dernier était parti pour une inspection de troupes avec un aide-de-camp et le fidèle Murph.

Cette absence, doublement favorable aux vues de Sarah, lui permit de disposer à son aise les principaux fils de la trame qu’elle ourdissait sans être gênée par la présence du jeune prince, dont l’admiration trop marquée aurait peut-être éveillé les craintes du grand-duc.

Au contraire, en l’absence de son fils, il ne songea malheureusement pas qu’il venait d’admettre dans son intimité une jeune fille d’une rare beauté, d’un esprit charmant, qui devait se trouver avec Rodolphe à chaque instant du jour.

Sarah resta intérieurement insensible à cet accueil si touchant, si généreux, à cette no-