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préserver de la manie des innovations constitutionnelles.

Quant aux modernes découvertes, quant aux idées pratiques qui pouvaient avoir une influence salutaire sur le bien-être et sur la moralisation du peuple, le grand-duc s’en informait et les appliquait incessamment, ses résidents auprès des différentes puissances de l’Europe n’ayant pour ainsi dire d’autre mission que celle de tenir leur maître au courant de tous les progrès de la science au point de vue d’utilité publique et pratique.

Nous l’avons dit, le grand-duc ressentait autant d’affection que de reconnaissance pour le vieux marquis d’Harville, qui lui avait rendu, en 1815, d’immenses services ; aussi, grâce à la recommandation de ce dernier, Tom et Sarah Seyton de Halsbury furent accueillis à la cour de Gerolstein avec une distinction et une bonté très-particulières.

Quinze jours après son arrivée, Sarah, douée d’un profond esprit d’observation, avait facilement pénétré le caractère ferme, loyal et ouvert du grand-duc ; avant de séduire le fils, chose immanquable, elle avait sage-