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yeux sur l’importance des possessions de cette couronne.

À l’aide de l’Almanach de Gotha pour l’an de grâce 1819, Tom Seyton dressa, au moment de quitter l’Écosse, une sorte de tableau synoptique par rang d’âge de tous les rois et altesses souveraines de l’Europe alors à marier.

Bien que fort absurde, l’ambition du frère et de la sœur était pure de tout moyen honteux ; Tom devait aider Sarah Seyton à ourdir la trame conjugale où elle espérait enlacer un porte-couronne quelconque. Tom devait être de moitié dans toutes les ruses, dans toutes les intrigues qui pourraient amener ce résultat ; mais il aurait tué sa sœur plutôt que de voir en elle la maîtresse d’un prince, même avec la certitude d’un mariage réparateur.

L’espèce d’inventaire matrimonial qui résulta des recherches de Tom et de Sarah dans l’Almanach de Gotha fut satisfaisant.

La Confédération germanique fournissait surtout un nombreux contingent de jeunes souverains présomptifs. Sarah était protestante ; Tom n’ignorait pas la facilité du mariage allemand dit de la main gauche, mariage