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CHAPITRE IX.

TOM ET SARAH.



Sarah Seyton, alors veuve du comte Mac-Gregor, et âgée de trente-sept à trente-huit ans, était d’une excellente famille écossaise, et fille d’un baronnet, gentilhomme campagnard.

D’une beauté accomplie, orpheline à dix-sept ans, Sarah avait quitté l’Écosse avec son frère Tom Seyton de Halsbury.

Les absurdes prédictions d’une vieille Highlandaise, sa nourrice, avaient exalté presque jusqu’à la démence les deux vices capitaux de Sarah — l’orgueil et l’ambition — en lui promettant, avec une incroyable persistance de conviction, les plus hautes destinées… pour-