Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/151

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Au risque d’irriter les plaies saignantes d’Alfred, Rodolphe lui dit, en montrant la porte de mademoiselle Rigolette :

— Ceci est sans doute l’ouvrage de M. Cabrion ?

— Oui, monsieur, il s’est permis d’abîmer la peinture de cette porte avec ces indécents barbouillages d’enfants tout nus, qu’il appelle des Amours. Sans les supplications de mademoiselle Rigolette et la faiblesse de M. Bras-Rouge, j’aurais gratté tout cela ainsi que cette palette dont le même monstre a obstrué la porte de votre chambre.

En effet, une palette chargée de couleurs, paraissant suspendue à un clou, était peinte sur la porte en manière de trompe-l’œil.

Rodolphe suivit le portier dans cette chambre assez spacieuse, précédée d’un petit cabinet, et éclairée par deux fenêtres qui ouvraient sur la rue du Temple ; quelques ébauches fantastiques, peintes sur la seconde porte par M. Cabrion, avaient été scrupuleusement respectées par M. Germain.

Rodolphe avait trop de motifs d’habiter cette maison pour ne pas arrêter ce logement ;