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comprendre ça. On est voisin avec mademoiselle Rigolette… les deux chambres se touchent ; eh bien, entre jeunesses… c’est une lumière à allumer, un petit peu de braise à emprunter… ou bien de l’eau… Oh ! quant à l’eau, on est sûr d’en trouver chez mademoiselle Rigolette, elle n’en manque jamais, c’est son luxe, c’est un vrai petit canard : dès qu’elle a un moment, elle est tout de suite à laver ses carreaux, son foyer… Aussi c’est toujours si propre chez elle !… vous verrez ça…

— Ainsi M. Germain, eu égard à la localité, a donc été, comme vous dites, bon voisin avec mademoiselle Rigolette ?

— Oui, monsieur, et c’est le cas de dire qu’ils étaient nés l’un pour l’autre. Si gentils, si jeunes, ils faisaient plaisir à voir descendre les escaliers, le dimanche, leur seul jour de congé à ces pauvres enfants ! elle, bien attifée d’un joli bonnet et d’une jolie robe à vingt-cinq sous l’aune, qu’elle se fait elle-même, mais qui lui allait comme à une petite reine ; lui, mis en vrai muscadin !

— Et M. Germain n’a plus revu mademoi-