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laissait errer ses regards sur ce splendide paysage qui s’étendait au loin. Coiffée en cheveux, elle portait une robe montante d’étoffe printanière blanche à petites raies bleues ; un large col de batiste très-simple, rabattu sur ses épaules, laissait voir les deux bouts et le nœud d’une petite cravate de soie du même bleu que la ceinture de sa robe.

Assise dans un grand fauteuil d’ébène sculpté, à haut dossier de velours cramoisi, le coude soutenu par un des bras de ce siège, la tête un peu baissée, elle appuyait sa joue sur le revers de sa petite main blanche, légèrement veinée d’azur.

L’attitude languissante de Fleur-de-Marie, sa pâleur, la fixité de son regard, l’amertume de son demi-sourire, révélaient une mélancolie profonde.

Au bout de quelques moments, un soupir profond, douloureux, souleva son sein. Laissant alors retomber la main où elle appuyait