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Mon père m’interrompit.

— En ce cas, je vais écrire au grand-duc et lui demander pour vous la main de sa fille…

— Mais, mon père, une telle prétention est insensée de ma part !

— Il est vrai… Néanmoins je dois faire franchement cette demande au prince, en lui exposant les raisons qui m’imposent cette démarche. Il vous a accueilli avec la plus loyale hospitalité, il s’est montré pour vous d’une bonté paternelle, il serait indigne de moi et de vous de le tromper. Je connais l’élévation de son âme, il sera sensible à mon procédé d’honnête homme ; s’il refuse de vous donner sa fille, comme cela est presque indubitable, il saura du moins qu’à l’avenir, si vous retourniez à Gerolstein, vous ne devez plus vivre avec elle dans la même intimité. Vous m’avez, mon enfant — ajouta mon père avec bonté — librement montré la lettre que vous écriviez à Maximilien. Je suis maintenant instruit de