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encore alité, et toujours d’une grande faiblesse, mais il ne me donne plus d’inquiétude sérieuse. Malheureusement il s’est aperçu de mon abattement, de ma sombre taciturnité ; plusieurs fois, mais en vain, il m’a déjà supplié de lui confier la cause de mon morne chagrin. Je n’oserais, malgré son aveugle tendresse pour moi ; vous savez sa sévérité au sujet de tout ce qui lui paraît manquer de franchise et de loyauté.

Hier je le veillais ; seul auprès de lui, le croyant endormi, je n’avais pu retenir mes larmes, qui coulaient silencieusement en songeant à mes beaux jours de Gerolstein. Il me vit pleurer, car il sommeillait à peine, et j’étais complètement absorbé par ma douleur ; il m’interrogea avec la plus touchante bonté ; j’attribuai ma tristesse aux inquiétudes que m’avait données sa santé, mais il ne fut pas dupe de cette défaite.

Maintenant que vous savez tout, mon bon Maximilien, dites, mon sort est-il assez