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tapisserie de la jeune comtesse d’Oppenheim, une de ses dames d’honneur, qui travaillait dans l’embrasure d’une des fenêtres du salon où avait lieu notre entretien.

Le soir même de ce jour, je reçus de mon père une nouvelle lettre qui me rappelait précipitamment ici. Le lendemain matin j’allai prendre congé du grand-duc ; il me dit que ma cousine était un peu souffrante, qu’il se chargerait de mes adieux pour elle ; il me serra paternellement dans ses bras, regrettant, ajouta-t-il, mon prompt départ, et surtout que ce départ fût causé par les inquiétudes que me donnait la santé de mon père ; puis, me rappelant avec la plus grande bonté ses conseils au sujet de la nouvelle carrière qu’il m’engageait très-instamment à embrasser, il ajouta qu’au retour de mes missions, ou pendant mes congés, il me reverrait toujours à Gerolstein avec un vif plaisir.

Heureusement, à mon arrivée ici, je trouvai l’état de mon père un peu amélioré ; il est