Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Oh ! je le sais, je le sais, et tous ceux qu’il gouverne le savent comme moi… On l’aime tant que l’on s’affligerait de ses chagrins comme on se réjouit de son bonheur ; l’empressement de tous à venir offrir leurs hommages à madame la marquise d’Harville consacre à la fois et le choix de Son Altesse Royale, et la valeur de la future grande-duchesse.

— Madame la marquise d’Harville est plus digne que qui que ce soit de l’attachement de mon père, c’est le plus bel éloge que je puisse vous faire d’elle.

— Et vous pouvez sans doute l’apprécier justement ; car vous l’avez probablement connue en France, ma cousine ?

À peine avais-je prononcé ces derniers mots, que je ne sais quelle soudaine pensée vint à l’esprit de la princesse Amélie, elle baissa les yeux et pendant une seconde ses traits prirent une expression de tristesse qui me rendit muet de surprise.