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peut-être — ajouta-t-elle timidement — c’est que je vous connaissais déjà, si cela peut se dire, de vue… Madame la supérieure de Saint-Hermangilde, pour qui j’ai la plus respectueuse affection, nous avait un jour montré, à mon père, et à moi… un portrait.

— Où j’étais représenté en page du seizième siècle ?

— Oui, mon cousin ; et mon père fit même la petite supercherie de me dire que ce portrait était celui d’un de nos parents du temps passé, en ajoutant d’ailleurs des paroles si bienveillantes pour ce cousin d’autrefois, que notre famille doit se féliciter de le compter parmi nos parents d’aujourd’hui…

— Hélas ! ma cousine, je crains de ne pas plus ressembler au portrait moral que le grand-duc a daigné faire de moi qu’au page du seizième siècle.

— Vous vous trompez, mon cousin — me dit naïvement la princesse ; — car à la fin du