Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.

bien heureuse de connaître ses amis — me répondit ma cousine avec une simplicité pleine de grâce…

Je n’avais jamais entendu le son de la voix de la princesse ; imaginez-vous, mon ami, le timbre le plus doux, le plus frais, le plus harmonieux, enfin un de ces accents qui font vibrer les cordes les plus délicates de l’âme.

— J’espère, mon cher Henri, que vous resterez quelque temps chez votre tante que j’aime, que je respecte comme ma mère, vous le savez — me dit le grand-duc avec bonté. — Venez souvent nous voir en famille, à la fin de la matinée, sur les trois heures ; si nous sortons, vous partagerez notre promenade : vous savez que je vous ai toujours aimé, parce que vous êtes un des plus nobles cœurs que je connaisse.

— Je ne sais comment exprimer à Votre Altesse Royale ma reconnaissance pour le bienveillant accueil qu’elle daigne me faire.