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monté d’une coupole peinte et dorée. Là se trouvaient deux longues files de valets de pied. J’entrai ensuite dans la salle des gardes, à la porte de laquelle se tenaient toujours un chambellan et un aide-de-camp de service, chargés de conduire auprès de Son Altesse Royale les personnes qui avaient droit à lui être particulièrement présentées. Ma parenté, quoique éloignée, me valut cet honneur : un aide-de-camp me précéda dans une longue galerie remplie d’hommes en habits de cour ou d’uniforme, et de femmes en grande parure.

Pendant que je traversais lentement cette foule brillante, j’entendis quelques paroles qui augmentèrent encore mon émotion : de tous côtés on admirait l’angélique beauté de la princesse Amélie, les traits charmants de la marquise d’Harville, et l’air véritablement impérial de l’archiduchesse Sophie, qui, récemment arrivée de Munich avec l’archiduc Stanislas, allait bientôt repartir pour Varsovie ; mais, tout en rendant hommage à l’altière