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venant de vol… il ira vingt ans aux galères comme recéleur, si le voleur va vingt ans aux galères. Que la plus légère complicité soit donc punie d’un châtiment terrible, bien ! il y a là une pensée sévère et féconde, haute et morale. Qu’un homme simple et naïf, maintenant, essaie de prouver qu’il y a au moins solidarité morale, complicité matérielle entre le séducteur inconstant et la fille séduite et abandonnée, il passera pour visionnaire. Qu’il se hasarde d’avancer que sans père… il n’y aurait peut-être pas d’enfant, la société criera à l’atrocité, à la folie. »

Nos lecteurs ont déjà pu se convaincre que le livre de M. Sue est, comme le prétendent quelques-uns, d’une haute immoralité et propre à pervertir et à vicier quiconque le lira. Ô critiques !!!…


SIXIÈME ARTICLE.


Quelques bienveillants amis, tout en nous encourageant à continuer la lourde et imprudente tâche que nous avons assumée, d’enchâsser dans notre prose les admirables plaidoyers de M. Sue en faveur des misères sociales, nous ont reproché de ne pas analyser le roman et de trop restreindre nos articles ; nous placerons ici la réponse que nous leur avons faite, à l’adresse de ceux qui sans nous le dire porteraient le même blâme à l’endroit de nos faibles et incolores études sur les Mystères de Paris.

Certes, nous serions peu embarrassé pour citer de charmantes parties de style, pleines de grâce et de sentiment, telles que celles-ci :

« Ne trouvez-vous pas que ce qui rend encore plus