calembours sur le nez monumental d’Hyacinthe ; que M. Duvert larde le ventre de Lepeintre jeune de ses joyeuses saillies, et vite le feuilleton s’ouvre au compte-rendu, il lui abandonne ses neuf colonnes pour un chétif acte, et il n’a consacré au livre de M. E. Sue que quelques pauvres entre-filets pleins de lazzis de mauvais goût et de triviales plaisanteries. La Phalange seule, ou à peu près, analyse un à un les chapitres de M. Sue, et, avec cette logique nerveuse qui caractérise ses rédacteurs, fait ressortir tous les hauts enseignements sociaux qui découlent de cette histoire si poignante, si douloureuse.
Nous n’entrerons pas dans les mille détails des Mystères de Paris. Il est bien peu de personnes qui ne les aient lus aujourd’hui. Nous nous bornerons à examiner leur côté moral.
M. Sue, comme on l’a assez niaisement avancé, ne cherche pas à montrer que les assassins, les voleurs, les filles perdues, toute la hideuse population, enfin, du bagne, de la prison et du lupanar sont les plus honnêtes gens du monde, qu’on devrait accorder le prix Monthyon à ceux-là et couronner celles-ci rosières. Non ! et différents extraits de son livre en convaincront facilement quiconque n’ajouterait pas foi à nos paroles.
« Ne peut-on croire que certains principes de moralité, de piété, pour ainsi dire innés, jettent encore quelquefois çà et là de vives lueurs dans les âmes les plus ténébreuses ? Les scélérats tout d’une pièce sont des phénomènes assez rares. »
C’est là une idée consolante et que MM. Hugo et de Balzac ont largement exploitée, tant à la scène que dans le roman ; hâtons-nous de dire que certains feuilletonistes ineptes leur avaient adressé ce même re-