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Paris n’était point fait pour vous, âmes d’élite !
Que votre pur essor au loin se précipite :
De nos plus tendres vœux nous sèmerons vos pas.
Puissions-nous de vos fronts écarter les nuages,
Puissent vos noms bénis régner sur des rivages
Moins corrompus que nos climats !

En suivant votre char, ô Rodolphe, ô Marie,
J’entends à chaque instant mon âme qui vous crie :
Un cœur manque à vos cœurs, une aile à votre essor…
Au milieu des écueils, quoi ! vous laissez Clémence !
Sur la terre où pour vous tant de bonheur commence
Vous deviez porter ce trésor !

Pour nous, habitués à vivre de vos charmes,
Quel pénible départ, que d’ennuis, que de larmes !
Loin de vous plus d’espoir dans l’avare destin !
J’étouffe un mot cruel qui sur ma lèvre expire…
Non, l’éternel adieu, je ne saurais le dire,
Mais au revoir à Gerolstein !