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XIII.


Clémence, que les maux d’une fille et d’un père
Se changent par tes soins en avenir prospère ;
Mais prends garde à l’excès de la félicité.
Souvent un jus exquis fait éclater le vase ;
Un éclair de bonheur quelquefois nous écrase
Plus qu’une longue adversité !

Rodolphe et toi, Clémence, avec combien de charmes
J’entends parler vos cœurs, je vois couler vos larmes !
Ici votre langage est un écho des cieux :
Mais, lorsqu’avec respect mon regard vous contemple
Et que le monde entier vous choisit pour exemple,
Vous perdez un temps précieux.

Marie, à votre seuil, attend seule, inquiète :
Si près d’elle l’enfer ramenait la Chouette !
Mon cœur à ce penser se soulève d’effroi,
Et, lui tendant les bras, plus que vous je m’écrie :
Bon Murph… va… va donc vite au-devant de Marie ;
Fidèle Murph, élance-toi !