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À ces mornes objets de tristesses, d’alarmes,
Ne laisserai-je, hélas ! que de stériles larmes ?
Pauvre Jeanne Duport, ne puis-je te sauver ?
Que de traits déchirants s’enfoncent dans mon âme
À ces récits cruels que jamais une femme
N’aurait la force d’achever !…

Pauvre Jeanne Duport ! relève ton courage ;
Un bienfaisant génie a conjuré l’orage
Qui sur ton lendemain jette un nuage épais.
La Lorraine, bannis tes craintes d’outre-tombe ;
À l’aspect de Clémence, Esculape succombe ;
Va dormir au champ de la paix !

De Fermont, jeune fille, éclose dans la joie,
Après Jacques Ferrand, Griffon te fait sa proie !
Et ta mère n’est point accourue à tes cris !…
Si ta mère a rejoint la demeure éternelle,
Un ange d’ici-bas te couvre de son aile ;
De Fermont, reprends tes esprits !

Clémence, dans tes bras emporte-les, ces femmes ;
Rends la force à leurs corps, l’énergie à leurs âmes,
Et vois comme d’ivresse un bienfait est mêlé !
Poursuis, sans te lasser, ta pieuse industrie,
Et, riche de bonheur, guide Fleur-de-Marie
Auprès d’un père désolé !