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Du cœur et de l’honneur ! armé de cet adage,
Est-ce qu’un repentant redoute le naufrage ?
J’admire, ô Chourineur, ton élan surhumain.
Maintenant, c’en est fait : ton passé, je l’oublie ;
Aux transports de Germain tout mon être s’allie,
Viens donc aussi… presser ma main !

Eugène, à cet instant mon ivresse est complète ;
Puisque tu vas unir Germain et Rigolette :
Pour ces tendres amants quel était mon souci !
Dieu te bénit d’avoir protégé l’innocence,
Et mon luth et mon cœur, pleins de reconnaissance,
Te modulent un long merci !

Désormais plus d’effroi, qu’importe où tu m’entraînes !
De tes brûlants coursiers laisse flotter les rênes ;
On ne peut s’égarer sur ton généreux pas.
Si dans l’éternité tu me faisais descendre,
Ainsi que le phénix, qui renaît de sa cendre,
Par toi je vaincrais le trépas !