Arrière ce Ferrand, sa noire hypocrisie !
Mais Louise, mon Dieu ! pourquoi l’avoir choisie
Pour l’innocent objet de ces vastes douleurs ?
Quelle fatalité la pousse, l’accompagne !
Faut-il que de Marie elle soit la compagne
Et d’opprobres et de malheurs !
Eugène ! que de maux ton caprice amoncelle !
Méchant ! comme ta main nous presse, nous harcelle !
Tu veux donc que les bons soient toujours opprimés !
Et pourquoi ces langueurs qui rompent ta magie,
Qui semblent trop souvent frapper de léthargie
Nos esprits si long-temps charmés ?
Assez de Pipelet, assez d’Anastasie,
De stériles propos, de sotte jalousie,
De Robert, de Sarah, de dame Séraphin ;
Assez de Barbillon, assez d’écume humaine :
À suivre tes bandits vraiment je perds haleine ;
Tout mon courage est à sa fin !
Fleur-de-Marie ! ô joie ! enfin je la retrouve !
Mais close à Saint-Lazare, en face de la Louve !
Barbare ! cette enfant, ton plus riche trésor,
Qu’aux fleurs de Bouqueval tu donnas pour compagne,
Aux filles de la honte, aux vétérans du bagne,
Devais-tu la jeter encor ?
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