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d’un air consterné. — Où est Son Altesse Royale ? — me dit-elle d’une voix émue. — Princesse, monseigneur écrit à madame la grande-duchesse des nouvelles de la journée. — Sir Walter, il faut apprendre à monseigneur… un événement terrible… Vous êtes son ami… veuillez l’en instruire… De vous ce coup lui sera moins terrible…

Je compris tout ; je crus plus prudent de me charger de cette funeste révélation… la supérieure ayant ajouté que la princesse Amélie s’éteignait lentement, et que monseigneur devait se hâter de venir recevoir les derniers soupirs de sa fille. Je n’avais malheureusement pas le temps d’employer des ménagements. J’entrai dans le salon, Son Altesse Royale s’aperçut de ma pâleur. — Tu viens m’apprendre un malheur !… — Un irréparable malheur, monseigneur… du courage !… — Ah !… mes pressentiments !!… — s’écria-t-il. — et sans ajouter un mot, il courut au cloître. Je le suivis.