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À ces derniers mots de ma tante, je vous l’avoue, Maximilien, une larme me vint aux yeux. Ne trouvez-vous pas en effet belle et sainte la conduite de cette jeune princesse ? Vous connaissez ma sincérité, je vous jure que je vous rapporte et que je vous rapporterai toujours presque textuellement les paroles de ma tante.

— Puisque la princesse — lui dis-je — est si merveilleusement douée, j’éprouverai un grand trouble lorsque demain je lui serai présenté ; vous connaissez mon insurmontable timidité, vous savez que l’élévation du caractère m’impose encore plus que le rang ; je suis donc certain de paraître à la princesse aussi stupide qu’embarrassé ; j’en prends mon parti d’avance.

— Allons, allons — me dit ma tante en souriant — elle aura pitié de vous, mon cher enfant, d’autant plus que vous ne serez pas pour elle une nouvelle connaissance.

— Moi, ma tante ?