tant de secousses, est si chancelante… Pourquoi pas aussi cette autre mort, plus complète encore ? La fatalité n’est pas lasse…
Et puis d’ailleurs… d’après ma lettre d’hier… vous devez comprendre que cela serait peut-être plus heureux pour elle… qu’elle fût morte.
Morte… ces cinq lettres ont une physionomie étrange… ne trouvez-vous pas ?… quand on les écrit à propos d’une fille idolâtrée… d’une fille si belle… si charmante, d’une bonté si angélique… Dix-huit ans à peine… et morte au monde !…
Au fait… pour nous et pour elle, à quoi bon végéter souffrante dans la morne tranquillité de ce cloître ? qu’importe qu’elle vive, si elle est perdue pour nous ? Elle doit tant l’aimer, la vie… que la fatalité lui a faite !…
Ce que je dis là est affreux… il y a un égoïsme barbare dans l’amour paternel !…