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Oh ! mon amie, vous savez notre émotion déchirante à ce moment lugubre et solennel ; cette émotion est, à cette heure, aussi poignante que par le passé… En vous écrivant ces mots, je pleure comme un enfant.

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Je l’ai vue ce matin : quoiqu’elle m’ait paru moins pâle que d’habitude, et qu’elle prétende ne pas souffrir… sa santé m’inquiète mortellement. Hélas ! lorsque sous le voile et le bandeau qui entourent son noble front, je vois ses traits amaigris qui ont la froide blancheur du marbre, et qui font paraître ses grands yeux bleus plus grands encore, je ne puis m’empêcher de songer au doux et pur éclat dont brillait sa beauté lors de notre mariage. Jamais, n’est-ce pas, nous ne l’avions vue plus charmante ? notre bonheur semblait rayonner sur son délicieux visage.

Comme je vous le disais, je l’ai vue ce matin ; elle n’est pas prévenue que la princesse