Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/161

Cette page a été validée par deux contributeurs.

aussi désespéré que moi, si votre santé s’altérait pendant ce voyage. Je déplore doublement la maladie du comte, car elle vous éloigne de moi dans un moment où j’aurais puisé bien des consolations dans votre tendresse…

La cérémonie de la profession de notre pauvre enfant est toujours fixée à demain… à demain 13 janvier, époque fatale… C’est le treize janvier que j’ai tiré l’épée contre mon père…

Ah ! mon amie… je m’étais cru pardonné trop tôt… L’enivrant espoir de passer ma vie auprès de vous et de ma fille m’avait fait oublier que ce n’était pas moi, mais elle, qui avait été punie jusqu’à présent, et que mon châtiment était encore à venir.

Et il est venu… lorsqu’il y a six mois l’infortunée nous a dévoilé la double torture de son cœur : — sa honte incurable du passé… jointe à son malheureux amour pour Henri…