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senfeld, située au milieu des forêts, il serait exposé, malgré toutes les précautions possibles, à l’âpre rigueur de nos froids ; malheureusement sa passion pour la chasse a rendu nos conseils inutiles. Je vous en conjure, Clémence, dès que votre père pourra supporter le mouvement de la voiture, partez aussitôt ; quittez ce pays sauvage et cette sauvage demeure, seulement habitable pour ces vieux Germains, au corps de fer, dont la race a disparu.

Je tremble qu’à votre tour vous ne tombiez malade ; les fatigues de ce voyage précipité, les inquiétudes auxquelles vous avez été en proie jusqu’à votre arrivée auprès de votre père, toutes ces causes ont dû réagir cruellement sur vous. Que n’ai-je pu vous accompagner ?…

Clémence, je vous en supplie, pas d’imprudence ; je sais combien vous êtes vaillante et dévouée… je sais de quels soins empressés vous allez entourer votre père ; mais il serait