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— Mon père… non… non… c’est impossible, il ne m’aime pas à ce point.

— Il t’aime, te dis-je… il t’aime avec passion, avec délire.

— Ô mon Dieu ! mon Dieu !

— Écoute encore… lorsque je t’ai fait cette plaisanterie du portrait, j’ignorais qu’Henri dût venir bientôt voir sa tante à Gerolstein. Lorsqu’il y vint, je cédai au penchant qu’il m’a toujours inspiré, je l’invitai à nous voir souvent… Jusqu’alors je l’avais traité comme mon fils, je ne changeai rien à ma manière d’être envers lui… Au bout de quelques jours, Clémence et moi nous ne pûmes douter de l’attrait que vous éprouviez l’un pour l’autre… Si ta position était douloureuse, ma pauvre enfant, la mienne aussi était pénible, et surtout d’une délicatesse extrême… Comme père… sachant les rares et excellentes qualités d’Henri, je ne pouvais qu’être profondément heureux de votre attachement, car jamais je