Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.

employer toutes les forces, toutes les ressources de mon cœur à vous chérir tous deux ?… Oh ! croyez-moi, parmi mes reproches, ces derniers furent les plus douloureux. Enfin, pour la première fois, je vis mon cousin… à cette grande fête que vous donniez à l’archiduchesse Sophie ; le prince Henri ressemblait d’une manière si saisissante à son portrait, que je le reconnus tout d’abord… Le soir même, mon père, vous m’avez présenté à mon cousin, en autorisant entre nous l’intimité que permet la parenté.

— Eh bientôt vous vous êtes aimés ?

— Ah ! mon père, il exprimait son respect, son attachement, son admiration pour vous avec tant d’éloquence… vous m’aviez dit vous-même tant de bien de lui !…

— Il le méritait… Il n’est pas de caractère plus élevé, il n’est pas de meilleur et de plus valeureux cœur.