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que l’amitié dont elle a toujours daigné m’honorer excuseront une démarche qui serait d’une grande témérité, si elle ne m’était pas imposée par une conscience d’honnête homme ?

» Il y a quinze mois, monseigneur, vous reveniez de France, ramenant avec vous une fille d’autant plus chérie que vous l’aviez crue perdue pour toujours, tandis qu’au contraire elle n’avait jamais quitté sa mère, que vous avez épousée à Paris in extremis, afin de légitimer la naissance de la princesse Amélie, qui est ainsi l’égale des autres Altesses de la Confédération germanique.

» Sa naissance est donc souveraine, sa beauté incomparable, son cœur est aussi digne de sa naissance que son esprit est digne de sa beauté, ainsi que me l’a écrit ma sœur l’abbesse de Saint-Hermangilde, qui a souvent l’honneur de voir la fille bien-aimée de Votre Altesse Royale.