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une vaste ferme, destinée à l’élève des bestiaux. Les terres qui en dépendent sont très-fertiles et en pleine exploitation ; mais, je ne vous le cache pas, connaissant votre courage et le besoin où vous êtes de l’exercer, j’ai conditionnellement acquis ces biens, quoiqu’ils fussent situés sur les limites de l’Atlas, c’est-à-dire aux avant-postes, et exposés à de fréquentes attaques des Arabes… Il faut être là au moins autant soldat que cultivateur ; c’est à la fois une redoute et une métairie. L’homme qui fait valoir cette habitation en l’absence du propriétaire vous mettrait au fait de tout ; il est, dit-on, honnête et dévoué ; vous le garderiez auprès de vous tant qu’il vous serait nécessaire. Une fois établi là, non-seulement vous pourriez augmenter votre aisance par le travail et par l’intelligence, mais rendre de vrais services au pays par votre courage. Les colons se forment en milice. L’étendue de votre propriété, le nombre des tenanciers qui en dépendent vous rendraient le chef d’une troupe armée assez considérable. Disciplinée, électrisée par votre bravoure, elle pourrait être d’une extrême utilité pour pro-