Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/414

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Maintenant… allons visiter votre maison ; mon vieux Murph s’est donné ce plaisir, et je veux l’avoir aussi.

Rodolphe et le Chourineur descendirent.

Au moment où ils entraient dans la cour, le garçon, s’adressant au Chourineur, lui dit respectueusement :

— Puisque c’est vous qui êtes le bourgeois, monsieur Francœur, je viens vous dire que la pratique donne. Il n’y a plus de côtelettes ni de gigots… et il faudrait saigner un ou deux moutons tout de suite.

— Parbleu ! — dit Rodolphe au Chourineur — voici une belle occasion d’exercer votre talent. Et je veux en avoir l’étrenne… le grand air m’a donné de l’appétit, et je goûterai de vos côtelettes, bien qu’un peu dures, je le crains.

— Vous êtes bien bon… monsieur Rodolphe — dit le Chourineur d’un air joyeux ; — vous me flattez ; je vas faire de mon mieux…

— Faut-il mener deux moutons à la tuerie, bourgeois ? — dit le garçon.

— Oui… et apporte un couteau bien ai-