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moment de silence — les bourgeois ne veulent jamais employer un forçat ; ils ont raison, c’est pas là qu’on couronne des rosières. C’est ce qui m’a toujours empêché de trouver de l’ouvrage ailleurs que sur les ports à débarder des trains de bois ; car j’ai toujours dit en me présentant pour travailler : Voici… voilà… en voulez-vous ? n’en voulez-vous pas ? J’aime mieux être refusé tout de suite que découvert plus tard… C’est pour vous dire que je vais tout dégoiser au bourgeois. Vous le connaissez ; s’il doit me refuser, évitez-moi ça en me le disant, et je vais tourner les talons.

— Venez toujours — dit Murph.

Le Chourineur suivit Murph, ils montèrent un escalier : une porte s’ouvrit, tous deux se trouvèrent en présence de Rodolphe.

— Mon bon Murph… laisse-nous — dit Rodolphe.