Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/375

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Comment voulez-vous que je fasse ?… Je n’y vois plus !!… — s’écria-t-il avec désespoir. — Mais c’est un crime affreux que d’abuser ainsi de sa force… pour…

— C’est un crime affreux d’abuser de sa force !… — répéta Rodolphe en l’interrompant d’une voix solennelle. — Et toi, qu’en as-tu fait de ta force ?

— Oh ! la mort… Oui, j’aurais préféré la mort !… — s’écria le Maître d’école. — Être à la merci de tout le monde… avoir peur de tout… Un enfant me battrait maintenant… Que faire ?… Mon Dieu ! mon Dieu ! que faire ?…

— Tu as de l’argent…

— On me le volera ! — dit le brigand.

— On te le volera !… Entends-tu ces mots… que tu dis avec crainte… toi qui as volé ?… Va-t’en !…

— Pour l’amour de Dieu — dit le Maître d’école d’un air suppliant — que quelqu’un me conduise !… Comment vais-je faire dans les rues ?… Ah ! tuez-moi ! tenez, tuez-moi !… je vous le demande par pitié… tuez-moi !

— Non … un jour tu te repentiras…

— Jamais… jamais je ne me repentirai !…