Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/363

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ton fils, je veux te donner un sage conseil : meurs aujourd’hui, meurs…

— Oh ! non, non, ne revenez pas sur votre promesse… laissez-moi vivre… l’existence la plus affreuse, la plus épouvantable n’est rien auprès de la mort…

— Tu le veux ?

— Oh ! oui, oui…

— Tu le veux ?

— Oh ! je ne m’en plaindrai jamais.

— Et ton fils, qu’en as-tu fait ?

— Cet ami dont je vous parle lui avait fait apprendre la tenue des livres pour le mettre dans une maison de banque, afin qu’il pût nous renseigner… à certains égards. C’était convenu entre nous. Quoiqu’à Rochefort, et en attendant mon évasion, je dirigeais le plan de cette entreprise, nous correspondions par chiffres.

— Cet homme m’épouvante ! — s’écria Rodolphe en frémissant ; — il est des crimes que je ne soupçonnais pas… Avoue… avoue… pourquoi voulais-tu faire entrer ton fils chez un banquier ?

— Pour…, vous entendez bien… étant d’ac-